La peau est le tissu de couverture, donc le plus sensible aux agressions extérieures : celles du tabac, de l'alcool et surtout du soleil. Par ailleurs, la peau est affectée par la pesanteur, d'où les rides de pesanteur qui s'accentuent avec les années. Ainsi, la queue du sourcil s'abaisse, un excès de peau affecte la paupière supérieure (dermatochalasis), différents plis apparaissent (pli naso-jugal), tout comme le double menton. Ce qui démontre que tout cela est dû à la pesanteur, c'est que, lorsque le sujet est allongé, ces effets sont largement atténués.
Ces éléments cutanés sont mobilisés par un système peaucier de la tête et du cou, représenté par divers muscles (orbiculaire, releveur, zygomatiques, modiolus autour de la commissure des lèvres…).
La partie supérieure du visage lutte contre la chute des tissus par contracture. La contraction de certains muscles crée les rides du front, certaines rides de l'expression, les rides du lion, les rides d'amertume ou les fanons. Le haussement des sourcils permet d'étendre le champ visuel.
Une résorption osseuse fait également ressortir certains muscles au niveau du front.
La graisse faciale (superficielle et profonde) n'est pas abondante au niveau supérieur, même chez les sujets obèses. Il n'y a pas de graisse dans les lèvres ni au niveau des paupières, même si on retrouve des coussinets sous les sourcils. Mais au niveau inférieur, la graisse malaire subit une chute par pesanteur (bajoues et double menton). Pour le chirurgien, le but est donc de remplir le visage sans le rendre bouffi. Il peut donc fixer la graisse ou au contraire avoir recours au lipo-filling ou aux
injections d'acide hyaluronique. Le squelette facial involue de telle manière qu'il devient plus saillant, et ce, d'autant que la graisse est fondue ou ptosée (pommettes plus saillantes). La perte dentaire donne au visage sa caractéristique âgée. Le chirurgien pourra avoir recours à l'abrasion osseuse pour jouer sur le squelette facial. Au niveau de la peau, il aura recours au Botox pour combattre l'héliodermie (vieillissement de la peau). Dans tous les cas, il intervient selon des schémas thérapeutiques adaptés à chaque patient. Le vieillissement est en réalité la délocalisation des muscles, de la graisse, de la peau et du squelette.
Rajeunir, c'est donc… relocaliser les tissus !