Ce lexique chirurgical est un précieux guide qui permet aux patients d’interpréter les termes – quelquefois érudits – utilisés par les chirurgiens. Il recouvre tous les vocables médicaux qui pourraient vous concerner : abdominoplastie, chéloïde, broscopie, laser Fraxel, mésolift, palprébable, sillon naso-génien, xérographie...
La prothèse mammaire (ou implant mammaire) permet d'augmenter le volume des seins lors d'une intervention chirurgicale de plastie mammaire d'augmentation.
Les prothèses mammaires utilisés à l'heure actuelle en France, pré-remplis de gel de silicone, répondent à des normes de sécurité précises et rigoureuses comme le marquage par CE (communauté Européenne) et l'autorisation de l'AFSSAPS (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé) en 2004.
La prothèse mammaire est constituée d'une enveloppe souple, étanche et élastique en élastomère de silicone de texture lisse ou rugueuse (paroi solide empêchant le passage du gel vers l'extérieur). Le gel de silicone d'une consistance peu fluide est contenu à l'intérieur de cette enveloppe.
Aux améliorations de qualité des produits et de fiabilité sont venues s'ajouter des améliorations de formes. Les nouvelles générations de prothèses mammaires ont une grande diversité de formes dites « anatomiques » permettant l'adaptation personnalisée à chaque patiente.
En France, en dehors du gel de silicone, deux types de produits de remplissage des enveloppes en élastomères de silicone sont autorisés:
- le sérum physiologique (eau salée constituant à 70% le corps humain) la différence avec le gel de silicone est la consistance peu naturelle de ce type de prothèse mammaire.
- l'hydrogel, gel aqueux (eau gélifiée par un dérivé de la cellulose) ayant eu sa certification AFSSAPS en 2005, de consistance plus naturelle que la précédente et résorbable lui aussi par l'organisme.
Une commission d'étude indépendante britannique dont les conclusions sont disponibles sur Internet a conclus dans un rapport en 1998, que l'utilisation des gels de silicone ne présentait pas, à l'heure actuelle, de preuves de l'existence de problèmes de santé particulier sans occulter les incidences exactes en cas de ruptures de l'enveloppe souple pour lesquelles les données scientifiques rigoureuses sont encore incomplètes.
La durée de vie de la prothèse mammaire pré-remplis en gel de silicone ne peut être garantie car elle dépend des éventuelles survenue de complications. De nouvelles interventions au cours de la vie d'une patiente sont parfois nécessaires pour s'assurer du maintien du caractère bénéfique de la prothèse mammaire.
En dehors des risques liées à l'intervention chirurgicale de plastie mammaire (anesthésie et risque chirurgical), la pose d'une prothèse mammaire présente des risques propre à la prothèse elle-même, les trois principaux risques sont les suivants :
- la contracture capsulaire, réaction normale et habituelle de l'organisme autour d'un tissu étranger afin de l'isoler et de se protéger. Complication plutôt esthétique mais nécessitant une réintervention en cas de gêne fonctionnelle ou de douleur.
- la rupture, surtout favorisé par un choc violent et l'ancienneté de la prothèse mammaire. Le remplacement de la prothèse mammaire est alors obligatoire.
- la formation de plis ou d'aspects de vagues, le plus souvent cela se produit avec des prothèses mammaires pré-remplies de gel plus souple que le gel de silicone.
Mais d'autres types de risques spécifiques aux prothèses mammaires existent, on peut citer une mauvaise position ou une rotation de l'implant mammaire et dans de très rares cas une déformation de la paroi thoracique engendrée par des coques fibreuses laissées en place trop longtemps.
La pose de prothèses mammaires remplies de gel de silicone n'a aucun retentissement sur l'allaitement et il n'y a, jusqu'à maintenant, aucune relation scientifique mise en évidence sur l'apparition éventuelle d'un cancer du sein ou sur les risques de déclenchement de maladies inflammatoires. Il est nécessaire de préciser la présence d'une prothèse mammaire lors d'une mammographie pour adapter la technique d'examen.
La pose d'une prothèse mammaire impose un protocole de suivi rigoureux jusqu'à un an après l'intervention et au minimum tous les cinq ans par la suite. Le suivi dans le cadre de la surveillance gynécologique et du dépistage du cancer du sein doit se faire de manière habituelle.