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Lexique Médical

Ce lexique chirurgical est un précieux guide qui permet aux patients d’interpréter les termes – quelquefois érudits – utilisés par les chirurgiens. Il recouvre tous les vocables médicaux qui pourraient vous concerner : abdominoplastie, chéloïde,  broscopie, laser Fraxel, mésolift, palprébable, sillon naso-génien, xérographie...

Consentement éclairé

Article 36 (article R.4127-36 du code de la santé publique)

Le consentement de la personne examinée ou soignée doit être recherché dans tous les cas. Lorsque le malade, en état d'exprimer sa volonté, refuse les investigations ou le traitement proposés, le médecin doit respecter ce refus après avoir informé le malade de ses conséquences. Si le malade est hors d'état d'exprimer sa volonté, le médecin ne peut intervenir sans que ses proches aient été prévenus et informés, sauf urgence ou impossibilité. Les obligations du médecin à l'égard du patient lorsque celui-ci est un mineur ou un majeur protégé sont définies à l'article 42 .

Toute décision prise par un patient pour une intervention chirurgicale doit faire l'objet d'un consentement éclairé c'est-à-dire que le chirurgien ne devra rien omettre ou cacher à son patient. La loi du 4 mars 2002 précise à cet égard « aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne et ce consentement peut être retiré à tout moment ».
Cette loi est une étape fondamentale dans la réglementation de la pratique de la chirurgie esthétique dans le système de santé en renforçant les obligations des praticiens et en réglementant les cliniques de chirurgie esthétiques. Dans le but du consentement éclairé du patient la publicité est interdite, le devis est obligatoire ainsi que l'information la plus complète possible sur le ou les actes chirurgicaux pratiqués.
Dans le domaine particulier de la chirurgie plastique reconstructrice et esthétique, le dialogue entre le chirurgien qualifié en chirurgie esthétique et son patient est fondamental pour bien essayer de cerner la volonté réelle du patient, son désir profond de faire coïncider l'image de son corps avec ce qu'il ressent profondément. La prudence est toujours de mise avant une opération de transformation. Le consentement éclairé est indispensable dans la prise de décision du patient.

Les questions essentielles à poser sont les suivantes : Le défaut existe-t-il ? Le défaut retentit ou pas sur la psychologie du patient ? Pour corriger ce défaut existe-t-il un moyen chirurgical sûr et efficace ? Après la correction de ce défaut, est-ce que le patient va en retirer un bénéfice psychologique ? Le but de toutes ces interrogations est de délivrer au patient une information complète pour qu'il puisse réfléchir à la stratégie, aux risques et aux résultats qui lui sont proposés et ainsi prendre la décision de l'intervention ou de la refuser en toute liberté. Le malade a le droit d'accepter ou de refuser ce que le médecin lui propose et non lui impose. Cette liberté du patient est une exigence éthique fondamentale, corollaire du devoir d'information énoncé à l'article précédent. L'information du patient est en effet la condition préalable de son consentement, conséquence qu'il tire de cette information (art 35.). Une intervention de chirurgie esthétique comporte, comme tous les actes chirurgicaux, des risques et la loi impose au praticien de l'informer de la totalité de ceux-ci. Il y a les risques thérapeutiques avec le risque anesthésique, le risque hémorragique, le risque infectieux, le risque cicatriciel et les risques liés aux différents implants et spécifiques à chacun d'entre eux.

Il y a aussi les risques liés au résultat avec la possibilité pour le patient d'être déçu par l'intervention (résultat inesthétique, visible, pas naturel, et.). L'origine d'un mauvais résultat est, dans la majorité des cas due soit à une erreur d'indication soit à une erreur stratégique, soit à la combinaison des deux.
Le dernier risque qui existe dans l'acte de chirurgie esthétique est directement lié à la motivation du patient et à sa personnalité. C'est un risque qui existe dans le cas où le dialogue entre le chirurgien et le patient fait apparaître une demande initiale qui diffère de la recherche de l'harmonie ou de la réparation d'un défaut visible engendrant une souffrance. Cela peut-être le cas dans la demande d'adolescent chez lequel la personnalité n'est pas entièrement constituée, chez des enfants qui ne demande rien et que les parents emmènent en consultation. Mais aussi dans d'autres cas où le patient peut envisager un changement de vie par la simple intervention de la chirurgie esthétique.
Le consentement éclairé permet au patient, après avoir reçu de la part du médecin une information claire, compréhensible et adaptée à ses capacités, de comprendre la nature des actes et prescriptions proposés, leur intérêt pour sa santé et les conséquences néfastes en cas de refus. Le médecin l'aide à réfléchir, lui apporte les explications qu'il souhaite, peut rectifier des erreurs d'appréciation, rappeler des données mal mémorisées. Le consentement éclairé ne représente pas tant une fin en soi que la marque d'une relation de bonne qualité avec le patient. Le chirurgien, par l'intermédiaire de la consultation et du consentement éclairé guidera le patient dans sa volonté ou pas de poursuivre l'acte chirurgical.

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