Ce lexique chirurgical est un précieux guide qui permet aux patients d’interpréter les termes – quelquefois érudits – utilisés par les chirurgiens. Il recouvre tous les vocables médicaux qui pourraient vous concerner : abdominoplastie, chéloïde, broscopie, laser Fraxel, mésolift, palprébable, sillon naso-génien, xérographie...
Les cheveux sont des organes spécifiques à l'espèce humaine, leur rôle comme organe de décoration et d'appartenance sociale est très important aussi bien chez l'homme que chez la femme. La production des cheveux est réalisée par des cellules épithéliales très spécialisées. Tout débute au stade embryonnaire, dès le troisième mois, sous l'épiderme, des cellules mésenchymateuses (tissus embryonnaire à l'origine des tissus conjonctifs cartilagineux, osseux, musculaires, etc.) vont former le bourgeon pilaire à partir des couches basales de l'épiderme. Au niveau du cuir chevelu, le bourgeon sera à l'origine de la production d'un duvet qui deviendra progressivement cheveux.
Le follicule pileux est la racine du cheveu, il est inclus profondément dans le derme. Une grande activité métabolique aboutit, à la base du follicule pileux (le bulbe) à la formation de la tige pilaire.
En profondeur, une papille dermique est située dans le bulbe pilaire, elle est constituée de fibroblastes hyperspécialisés qui vont rythmer la croissance du poil. Plus près de la surface, le bulbe pilaire est constitué de kératinocytes et de mélanocytes (producteurs de pigments, à l'origine de la couleur des cheveux). Au niveau du bulbe pilaire, un muscle horripilateur est responsable du redressement des poils. La tige pilaire qui se développe à partir du bulbe va être enserrée par deux gaines épithéliales (externe et interne) dès sa sortie du bulbe. A chaque follicule pileux est associé une glande sébacée. La tige pilaire est libérée de ses gaines dès qu'elle atteint l'orifice de la glande sébacée. Le cheveu a fini sa maturation.
La protéine constitutive du cheveu est la kératine, protéine fibreuse, insoluble, très résistante à la dégradation et pouvant absorber divers métaux et médicaments.
Le cheveu est une partie du corps humain, issu de cellules vivantes et contenant des fragments d'ADN.
La pousse du cheveu est de 0,3 à 0,5 millimètre par jour. Un cheveu pousse donc par mois de 1 à 1,5 centimètre par mois. La croissance d'un cheveu se fait par cycles successifs au cours de la vie, c'est le cycle pilaire :
- une phase de croissance ou phase anagène, d'une durée moyenne de trois ans mais qui peut varier de quelques mois à une dizaine d'années.
- une phase de régression ou phase catagène, d'une durée moyenne de trois semaines.
Le follicule pileux stoppe sa fabrication de cheveu, les cellules du bulbe meurent, tout le follicule pileux se rétracte vers la surface du cuir chevelu.
- une phase de chute du cheveu ou phase télogène, d'une durée d'environ deux à cinq mois, le cheveu tombe, le follicule pileux se met au repos complet.
Le follicule pileux se réveillera sous l'effet d'un stimulus mal identifié pour recommencer le cycle avec la phase de croissance et la production d'un nouveau cheveu. Ce cycle va se perpétuer tout le long de la vie d'un être humain.
Tous les cheveux ne sont pas à un stade identique au même moment, environ 80 à 90% des cheveux sont en phase de croissance et 10 à 15% en phase de régression. Perdre de 50 à 10 cheveux par jour est tout à fait normal.
L'activité du follicule pileux est complexe et intense, gérée par l'activité hormonale (les androgènes surtout) et par de nombreux facteurs nutritifs. Le cheveu est très sensible aux différentes perturbations de la santé qui peuvent survenir au cours de la vie mais aussi au rythme des saisons. La saison estivale stoppe la croissance des cheveux et environ trois mois plus tard, la chute des cheveux intervient de façon importante en automne.
Les mélanocytes qui gèrent la couleur des cheveux ne vieillissent pas de la même façon que ceux qui sont responsables du vieillissement de la peau. On peut avoir des cheveux blancs avec des mélanocytes des cheveux en fin de vie et continuer à bronzer.
Les follicules pileux, en fonction de leur situation sur le cuir chevelu, ne vont pas avoir la même sensibilité aux androgènes. Le sommet du crâne est très sensible, on y observe une accélération du cycle pilaire donc un épuisement précoce et l'apparition d'une calvitie. Pour les mêmes individus, ces androgènes n'ont aucune influence néfaste sur les follicules pileux de la bordure du cuir chevelu ou de la barbe.
La calvitie est plus rare chez la femme car les oestrogènes ont une activité protectrice.
Le domaine de la chirurgie esthétique est le traitement de la calvitie.
La calvitie, absence ou chute des cheveux, s'observe aussi bien chez l'homme que chez la femme. La calvitie, avec chute permanente des cheveux, est plutôt prédominante chez l'homme, on parle de calvitie androgénétique. Dans ce type de calvitie c'est la destruction des follicules pileux qui provoque la chute des cheveux. Cette calvitie est héréditaire avec des degrés variables. Son origine serait due à un problème de déséquilibre hormonal (hormones mâles, testostérone et androgènes) dans le sang. Chez environ 40% de la population masculine cette calvitie est plus ou moins importante. La perte des cheveux se fait progressivement et débute d'abord les cheveux de la ligne du front ou avec la formation de golfes temporaux par une couronne qui s'amincit. On parle de calvitie hippocratique avec aspect de tonsure quand il ne reste plus de cheveux que sur les côtés et l'arrière de la tête.
Il existe un autre type de calvitie avec une chute temporaire des cheveux due à une lésion transitoire des follicules pileux. Elle s'appelle alopécie. On trouve ce phénomène à la suite d'irradiation par les rayons X, d'ingestion de métaux comme le thallium, l'étain ou l'arsenic, d'ingestion de médicaments anticancéreux. L'alopécie apparaît également à la suite de maladies accompagnées de fortes fièvres, de certaines maladies inflammatoires de la peau, des troubles endocriniens, etc. Il est aussi possible de rencontrer des alopécies circonscrites ou pelade qui se caractérisent par la survenue de plaques de calvities temporaires.
La calvitie que ce soit chez l'homme ou la femme est très mal vécue. La chirurgie esthétique, grâce à l'apparition des microgreffes, a fait évoluer le traitement de la calvitie. Il s'agit de transplanter et implanter des follicules pileux de régions du cuir chevelu possédant encore des cheveux (en général de la région de la couronne qui ne va pas se dégarnir) vers celles qui sont déjà dégarnies (front et tonsure).
Le traitement de la calvitie requiert l'utilisation de plusieurs techniques d'intervention, actuellement il y en a quatre, qui peuvent être utilisées séparément ou associées chez un patient :
les microgreffes ; les lambeaux ; les réductions de tonsure ; le lifting du cuir chevelu.
- Les microgreffes permettent la réduction de l'importance des opérations et les cicatrices résiduelles. Une petite bande de cuir chevelu sera prélevée puis débitée en fragments de un à trois cheveux (microgreffe) ou quatre à huit cheveux (minigreffe) qui seront implantés dans la zone à traitée. Il faut deux interventions de microgreffes au mois pour obtenir une bonne densité de cheveux.
- Les lambeaux sont plus longs, toujours attachés au cuir chevelu par le système vasculaire, le chirurgien les faits pivoter vers la région frontale.
- Les réductions de tonsure sont des enlèvements complets d'une partie de la zone dégarnie, la fermeture est immédiate par utilisation de l'élasticité de la peau.
- Le lifting du cuir chevelu est une technique importante associant une réduction de tonsure large avec un ou deux lambeaux.
La chirurgie de la calvitie est réalisée par un chirurgien plasticien spécialisé, elle se fait comme toute intervention chirurgicale avec un bilan pré-opératoire et une consultation par un médecin anesthésiste. La chirurgie de la calvitie peut se faire sous anesthésie locale, sous anesthésie locale approfondie en association avec des tranquillisants ou sous anesthésie générale classique (c'est le cas du lifting du cuir chevelu).
L'hospitalisation à la suite d'une chirurgie de la calvitie est variable en fonction du type d'intervention et d'anesthésie. L'intervention peut se faire en ambulatoire mais parfois une courte hospitalisation peut-être conseillée. Une chirurgie de la calvitie est une intervention dont la durée dépend du travail chirurgical à faire par le chirurgien plasticien. Chaque chirurgien utilise une technique qui lui est propre et l'adaptera au patient pour obtenir le meilleur résultat.
A la suite d'une chirurgie du cuir chevelu il faut se reposer de 4 Ã 8 jours.
Les suites opératoires après une chirurgie du cuir chevelu sont variables en durée et en importance en fonction des patients : céphalées, gonflement (œdème) et bleus (ecchymoses).
Il faut compter un délai de 3 à 6 mois pour que le résultat soit parfaitement apprécié par le patient, c'est le temps de cicatrisation et de récupération de la souplesse des tissus.
Il ne faut pas oublier que la chirurgie de la calvitie pratiquée dans beaucoup de cas pour des raisons purement esthétiques, est une intervention chirurgicale avec tous les risques liées à un acte médical (anesthésie et geste chirurgical) même réalisé dans les meilleures conditions, c'est-à -dire avec un chirurgien plasticien compétent.. Sans surévaluer les risques, la part d'aléas existe. Le recours à un chirurgien plasticien qualifié permet d'éviter les complications ou de les traiter efficacement.