Ce lexique chirurgical est un précieux guide qui permet aux patients d’interpréter les termes – quelquefois érudits – utilisés par les chirurgiens. Il recouvre tous les vocables médicaux qui pourraient vous concerner : abdominoplastie, chéloïde, broscopie, laser Fraxel, mésolift, palprébable, sillon naso-génien, xérographie...
Le Botox® est le nom commercial de la toxine botulique, produite par une bactérie Clostridium botulinum. Cette toxine botulique est responsable d'une maladie, le botulisme, toxi-infection alimentaire engendrant des paralysies musculaires pouvant aboutir au décès quand les muscles respiratoires sont atteints. La toxine botulique est une protéine neurotoxique.
L'action du Botox® cible le blocage de la transmission des informations entre le nerf et le muscle pour obtenir une contraction en agissant sur le messager de l'information : l'acétylcholine.
L'utilisation médicale de la toxine botulique commence en 1978 en neurologie, en urologie, en ophtalmologie, en ORL, ou pour lutter contre la transpiration excessive. Puis son utilisation s'étendra à la médecine esthétique dans les années 1980 où la toxine botulique est, depuis une dizaine d'années, largement utilisée dans le traitement des rides d'expression.
La toxine botulique est une protéine purifiée et contrôlée. Le Botox® est utilisé dans un cadre strictement médical par des chirurgiens spécialisés.
Les dosages d'utilisation du Botox® varient en fonction des individus, de la qualité des muscles et de leur épaisseur. La toxine botulique est utilisée à des doses mille fois inférieures à la quantité nécessaire pour provoquer l'apparition du botulisme.
Le traitement des rides du lion est principalement réalisé par l'injection de la toxine botulique ou Botox®. La toxine botulique a comme propriété de relâcher les muscles et c'est cette action qui va être utilisée pour atténuer aussi bien les rides horizontales que les rides verticales.
L'objectif d'un traitement avec le Botox® est de traiter la balance musculaire afin d'obtenir une harmonisation du visage. Un certain nombre de séances seront nécessaires pour adapter à chaque patient le traitement pour obtenir le meilleur résultat.
Le traitement par injection de toxine botulique ne demande aucune préparation particulière (il n'y a pas d'anesthésie) le jour de l'injection. Il y a cependant des contre indications à respecter : grossesse et allaitement, avoir des maladies neuromusculaires ou être traité par les aminosides (famille d'antibiotiques). D'une manière générale lors de la consultation avec le chirurgien plasticien il sera nécessaire de bien aborder l'ensemble des problèmes de santé pour permettre à celui-ci de juger de l'opportunité des injections.
L'injection de Botox® est réalisée à l'aide d'aiguilles fines. La série d'injection au niveau du visage est peu douloureuse et dure quelques minutes.
La reprise de l'activité se fait normalement après les injections en suivant les prescriptions du chirurgien plasticien.
Les effets indésirables après injection de toxine botulique peuvent apparaître en fonction des patients mais ils sont transitoires : gonflement (œdème), bleus (ecchymoses), rougeurs localisées, troubles de la sensibilité, douleurs fugaces.
Les résultats vont se stabiliser rapidement au bout d'une quinzaine de jours et le résultat après la première séance va durer entre trois et six mois. A ce moment là les injections peuvent être renouvelées.
La stabilisation de l'atténuation des rides sera obtenue par des injections répétées avec un minimum, dans tous les cas, de trois mois afin d'éviter une réaction de type « vaccin ». En fonction des patients, la stabilisation sera obtenue à partir de la troisième injection mais pour certain patient il faudra aller jusqu'à huit à dix injections.
L'injection de Botox® pratiquée pour des raisons purement esthétiques, est une intervention simple mais rigoureuse, elle comporte les risques liées à un acte médical (geste chirurgical) même réalisé dans les meilleures conditions, c'est-à -dire avec un chirurgien plasticien compétent.. Sans surévaluer les risques, une petite part d'aléas existe. Le recours à un chirurgien plasticien qualifié permet d'éviter les complications ou de les traiter efficacement.