Ce lexique chirurgical est un précieux guide qui permet aux patients d’interpréter les termes – quelquefois érudits – utilisés par les chirurgiens. Il recouvre tous les vocables médicaux qui pourraient vous concerner : abdominoplastie, chéloïde, broscopie, laser Fraxel, mésolift, palprébable, sillon naso-génien, xérographie...
L'éther fut la première substance anesthésique à être synthétisé, cette synthèse a été réalisée par Valérius Cordus (1515-1544). Cette substance fut tout d'abord testée chez le poulet par Paracelse (1493-1541), il a fallu attendre le milieu du XIX siècle (1846) pour anesthésier à l'éther un malade. C'est un étudiant, William T.G. Morton de la faculté de médecine d'Harvard qui réalise cette anesthésie dans le but de provoquer un état d'insensibilité pendant la réalisation d'un acte chirurgical. L'anesthésie se définit par la perte des sensations.
Il existe des anesthésiques locaux et des anesthésiques généraux.
L'anesthésie locale suspend transitoirement la sensibilité dans une ou plusieurs parties du corps afin d'effectuer une intervention chirurgicale ou un examen. L'anesthésique local le plus efficace est resté jusqu'au milieu du XX siècle la coca, extrait directement des feuilles de l'arbre du même nom situé dans les Andes.
En 1948, la lignocaïne ou lidocaïne fut commercialisée sous le nom de Xylocaïne. C'est aujourd'hui le plus utilisé des anesthésiques locaux. Des dérivés voisins ont été mis sur le marché.
L'administration se fait par injection au niveau de la moelle épinière soit dans le liquide céphalorachidien (rachianesthésie), soit autour de la dure-mère (anesthésie péridurale).
Les anesthésiques généraux sont administrés selon deux modes : intraveineuse (hypnotiques et adjuvants) et inhalation (mélange d'oxygène et de gaz anesthésiant).
La propriété principale d'un hypnotique est d'entraîner un sommeil profond. Par voie intra veineuse, les hypnotiques administrés sont des barbituriques d'action rapide.
Des benzodiazépines injectées par voie intra veineuse peuvent entraîner un état de sédation plus ou moins prononcé et également être utilisées comme adjuvants des précédents.
Les agents gazeux utilisés ont une puissance anesthésique variable. On utilise le protoxyde d'azote et des agents dits « halogénés », plus puissants et donc utilisés à des concentrations très inférieures à celle du protoxyde d'azote. Ces agents gazeux sont mélangés à de l'oxygène au cours de l'anesthésie.
A ces agents hypnotiques il faut associer :
- des analgésiques dont le rôle est de supprimer ou de diminuer la sensibilité à la douleur. On emploie des opiacés ou équivalents qui sont des dérivés synthétiques ou semi-synthétiques de l'opium.
- des curarisants qui provoquent une paralysie musculaire maîtrisée pour faciliter le geste chirurgical (intubation oro-trachéale) quand le relâchement musculaire est nécessaire.