La cicatrice évolue selon : l'endroit où elle se situe et son sens, l'âge, l'environnement (origine de l'enfant, syndrome de Turner, etc.) et la qualité de la suture. À l'adolescence, le risque de cicatrices boursouflées, indurées et fibreuses est le plus important. Les nourrissons bénéficient toujours de belles cicatrices.
Les parties à la fois cutanées et sous-cutanées doivent être concernées.
Tous les enfants peuvent recevoir une anesthésie locale. L'anesthésie générale sera indiquée pour les lésions importantes, abîmées ou ayant besoin d'un parage.
Le résultat de la cicatrice dépend essentiellement de la qualité des points et de la réparation de la peau. La réputation et parfois la responsabilité du chirurgien sont soumises à ces éléments. La plaie doit être réparée à tous les niveaux. Toute partie nécrosée pouvant susciter une collection devra obligatoirement être enlevée pour ne pas engendrer de rupture ni de création trop importantes de fibres cicatricielles.
Des points isolés et noués à l'envers sont pratiqués au niveau inférieur de la peau, avec des fils disparaissant tout seul sur l'ensemble du corps, excepté le visage pour lequel il est préférable d'utiliser des fils de nylon incolores. Il est parfois nécessaire de retirer l'un de ces fils en cas de risque de rejet. La seule utilisation de colles biologiques ou de sutures adhésives ne suffit en général pas pour exécuter une réparation indispensablement sérieuse de cette partie. Bien qu'elles soient simples à appliquer et sans douleur (schéma 3), elles ne sont pas suffisamment efficaces pour obtenir une belle cicatrice.
Des points isolés ou des points par surjets intradermiques sont pratiqués sur la surface des régions découvertes de la peau. L'utilisation de fils de suture non résorbables et faiblement tirés est conseillée pour suturer le visage. Le risque inflammatoire tend à être plus élevé avec des fils résorbables et donc à influer sur l'évolution de la cicatrice. Au cours du quatrième ou cinquième jour, les points isolés sont enlevés. Concernant toujours le visage, l'utilisation de sutures adhésives et de colles biologiques est justifiée quand la partie inférieure de la peau est pleinement réparée. Elles ont l'avantage d'être sans douleur à l'application, de ne pas marquer la peau et épargne le patient d'une séance d'ablation des points. Des fils plus lentement résorbables (et obligatoirement incolores) sont utilisés pour le reste du corps en surjet intradermique. Pour une lésion bénigne du cuir chevelu ou située au niveau du sourcil, de fines agrafes peuvent être indiquées si pas plus de deux sont requises. Esthétiques, elles sont sans douleur et faciles à poser.
Pour réaliser une suture de la peau sur un enfant, l'anesthésie est aujourd'hui indispensable. Il n'est absolument pas envisageable de pratiquer des points sur un enfant en le maintenant de force par plusieurs personnes et d'espérer obtenir de bons résultats avec une cicatrisation facile et exempte de tout germe infectieux.
Si l'enfant ne présente aucun cas antérieur de convulsions et a plus de cinq ans, une anesthésie locale est incontournable. La réparation du niveau sous-cutané est favorisée par l'administration de Xylocaïne simple ou composée d'adrénaline, ce qui est encore mieux. Pour poser des agrafes ou injecter l'anesthésie locale, on peut avoir recours à l'utilisation de pommade anesthésique (type Emal). À l'hôpital, la prise d'Entonox, composé d'oxygène et de protoxyde d'azote, est préconisée pour les jeunes enfants suturés.
Les soins sont apportés sous anesthésie générale si la lésion est importante, abîmée, ou si elle nécessite un parage de grande ampleur. Les morsures d'animaux sont particulièrement concernées. Si une lésion de la main est susceptible d'abîmer un nerf ou un tendon alentour, il convient d'insister sur le fait de réaliser une exploration de celle-ci sous anesthésie générale. La responsabilité du respect de cette règle incombe au praticien. Il suffit d'aseptiser les morsures infligées par un animal (voire par un humain), si elles sont peu importantes ou ponctiformes.