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Syndrome du canal carpien

Le syndrome du canal carpien est la conséquence d'une compression du nerf médian par le ligament annulaire antérieur ou plus rarement par une synovite ou une tumeur compressive (lipome, angiome, etc...).

Phase pré-opératoire pour le syndrôme du canal carpien

Au début, une infiltration du canal carpien et la pose d'une attelle de nuit, permettant un repos complet, suffisent. Par la suite, il convient d'opérer en coupant le ligament antérieur du carpe qui couvre le conduit du canal carpien. Une consultation avec le médecin anesthésiste est prévue au plus tard deux jours avant l'opération. Au préalable, un bilan pré-opératoire est réalisé afin de vérifier qu'aucune contre-indication ne vienne contrarier l'intervention. Il est formellement interdit de prendre des médicaments composés d'aspirine au cours des dix jours précédant l'opération. Avant l'intervention, il est préconisé de cesser de fumer. Six heures avant l'opération, il est indispensable d'être à jeun (aucune alimentation liquide ni solide).

Anesthésie et hospitalisation

CARACTÉRISTIQUES DE L'ANESTHÉSIE :
La chirurgie du canal carpien nécessite en général une anesthésie locale ou loco-régionale, accompagnée parfois d'un tranquillisant.

TYPE D'HOSPITALISATION :
Une hospitalisation ambulatoire est habituellement requise : entrée et sortie le même jour, après quelques heures en observation. Dès que le (ou la) patient(e) est complètement remis(e), il (elle) peut rentrer chez lui (elle). Cependant, une hospitalisation est possible pour certaines situations personnelles, sociales ou familiales.

L'opération

Soit l'opération est pratiquée à ciel ouvert, ce qui laisse une cicatrice à la paume ; soit une endoscopie est pratiquée, ce qui a l'avantage de ne laisser qu'une ou deux minuscules cicatrices.

Phase post-opératoire

Une seule semaine suffit pour cicatriser. La main sera pansée pendant ce temps. Un planning de soins, propre à chaque praticien est soumis au (ou à la) patient(e). Une rééducation est parfois proposée, même si la plupart du temps, elle n'est pas nécessaire. Elle permet au (ou à la) patient(e) de récupérer plus vite, notamment lorsqu'une sérieuse phase inflammatoire se produit après l'intervention. Le (ou la) patient(e) s'inquiète parfois d'éprouver des douleurs dans la paume pendant quelques semaines. Les picotements ressentis dans les doigts partent assez vite. Les cas les plus importants prennent plus de temps à se remettre. Plus le syndrome est présent depuis longtemps et important, plus le risque de perte de la sensibilité des trois premiers doigts de la main est élevé. Le (ou la) patient(e) peut se laver les mains six jours après l'intervention. Un repos de trois semaines est à prévoir pour les patients ayant des activités manuelles. Le temps de suspension d'activités diverses dépend du type d'occupations du (ou de la) patient(e). Le (ou la) patient(e) peut conduire au cours de la première semaine. Quelques semaines sont nécessaires pour recouvrer complètement la force pour essorer une serpillière par exemple ou encore ouvrir une bouteille.

Applications

Le syndrome du canal carpien, très courant, a été décrit par Phalen en 1950. Le canal carpien est un petit conduit passant par les os de la jointure radio-carpienne, par le ligament annulaire antérieur du carpe et par le ligament de la paume. Ce tunnel accueille le nerf médian et les tendons fléchisseurs au poignet.

Le nerf médian comprimé par le ligament annulaire antérieur, voire par une inflammation synoviale (synovite), ou bien une tuméfaction comprimante (angiome, lipome, etc.) sont les causes du syndrome du canal carpien.
Des picotements se faisant ressentir dans le pouce, l'index et le médium, ainsi que dans la moitié de l'annulaire (côté du pouce) en sont les premiers symptômes.
Pendant la nuit ou le matin au lever, le (ou la) patient(e) sent des fourmillements et a une impression de brûlure. Quand la pathologie est plus avancée, la main est douloureuse, parfois même l'avant-bras, le coude et l'épaule.
Plus le syndrome s'installe, plus il y a de conséquences : maladresse, altération de la sensibilité, gêne dans les mouvements du pouce, perte de la masse musculaire de la main.
Une électromyographie (examen électrique du nerf) est couramment réalisée pour vérifier le diagnostic. Il s'agit pour le neurologue d'étudier la circulation du courant électrique dans le nerf médian. Il peut alors savoir à quel degré le nerf est touché pour décider si une infiltration suffit ou s'il est nécessaire d'opérer.

Grâce à cet examen, on peut également situer la compression (avant-bras, coude ou cou) et repérer si un autre nerf est comprimé en même temps. Une forme avancée du syndrome du canal carpien a pour conséquence une perte des fonctions du nerf médian et une altération totale de la sensibilité. Il devient alors impossible de prendre de petits objets dans la main et la mobilité du pouce est réduite au point de ne pas pouvoir ramasser une pièce de monnaie.

Attentes partiellement satisfaites

On observe deux types de complications :

Les complications inhérentes à toute opération :
  • Infection survenant après l'intervention
  • Ecchymoses
  • Phase inflammatoire sévère traduite par de la transpiration, une enflure, une rigidité des articulations, se transformant quelques fois en algodystrophie.
Ce symptôme doit être pris en charge rapidement par le chirurgien.

Il arrive très rarement qu'une nouvelle opération soit nécessaire lorsque des plaies du nerf médian apparaissent. Alors des douleurs et une altération partielle de la sensibilité persistent.

Enfin, une récidive du syndrome du canal carpien est possible (mais rare). Elle se caractérise par la survenue de nouveaux picotements dans les doigts. Cela peut être provoqué par une autre compression située plus haut dans l'avant-bras, le coude ou le cou. Une nouvelle consultation auprès du chirurgien permet d'identifier la compression et de répondre aux questions du (ou de la) patient(e).

Globalement, il faut bien peser les risques liés à une opération, qui comporte toujours des aléas, et en être pleinement conscient.

Le choix d'un chirurgien plasticien compétent pour pratiquer cette opération liée au syndrome du canal carpienest le meilleur moyen pour éviter toute complication et pour s'assurer qu'il sache correctement réagir en cas de problème.

Jusqu'au moment de l'intervention sur le syndrome du canal carpien, le (ou la) patient(e) a toujours le loisir de poser des questions au praticien, qui s'empressera d'y répondre soit au cours de la consultation suivante, soit par téléphone.

Fumer augmente le risque de complications chirurgicales de toute chirurgie. Arrêter de fumer 6-8 semaines avant l'intervention élimine ce risque supplémentaire.

Si vous fumez, parlez-en à votre médecin, votre chirurgien et votre anesthésiste ou appelez la ligne Tabac-Info-Service au 3989 pour vous aider à réduire les risques et mettre toutes les chances de votre côté.
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