Cette maladie, qui atteint les aponévroses de la main, doit son nom à un chirurgien français du début du XIXe siècle.
On définit les aponévroses par des membranes fibreuses situées entre la peau et les ensembles sous-jacents (muscles, réseaux nerveux et vasculaire...).
Ils représentent un rempart contre les traumatismes.
Dans certains cas, les aponévroses sont trop importantes. Ce phénomène se traduit par la formation de boules (nodules) et d'accroissements se raccourcissant entre la paume et le bout des doigts : les doigts se rétractent alors petit à petit.
Les tendons n'étant pas touchés, la main peut se refermer normalement, en revanche elle éprouve des difficultés à s'ouvrir du fait de la rétraction des doigts.
Lorsque cette maladie est à un stade avancé, il n'est plus possible d'ouvrir la main, les doigts restant pliés dans la paume.
La maladie touche souvent les quatrième et cinquième doigts, mais peut aussi tous les atteindre. Elle peut également se traduire par la présence de petits renflements (nodules) sur la partie dorsale des doigts, au niveau des jointures du milieu.
Si l'épaisseur de l'aponévrose est importante, elle peut compresser les nerfs des doigts. Le (ou la) patient(e) peut alors subir une altération de la sensibilité et souffrir.
La maladie est probablement congénitale. C'est pourquoi plusieurs membres de la même famille peuvent en être atteints, de manières différentes.
Cette pathologie, souvent plus présente chez l'homme que chez la femme, se déclare souvent autour de la cinquantaine. Plus elle est précoce, plus elle est intense et rapide à se développer.
Elle peut aussi atteindre la plante des pieds (maladie de Ledderhose) et la verge (maladie de Lapeyronie).
Aucun rapport causal n'a été démontré entre la maladie de Dupuytren et une activité professionnelle sollicitant les mains.
Cependant, sa survenue et son développement peuvent être causés par un traumatisme.
À ce jour aucune solution n'a été trouvée pour guérir cette maladie, à part une opération de la paume et des doigts touchés afin d'enlever les aponévroses malades.