Une chirurgie cutanée ne concerne que des opérations superficielles de la peau qui sont relativement légères. Elle n'en demeure pas moins un acte chirurgical comportant tous les risques et incertitudes, même minimes, inhérents à toute intervention médicale.
Les risques restent faibles (mais pas nuls) si le choix d'un chirurgien plasticien est fait prudemment et sérieusement en fonction de ses compétences pour pratiquer une telle intervention.
Les complications suite à une dermo chirurgie, réalisée dans les règles de l'art, restent toutefois des cas isolés. La plupart des opérations se déroulent à merveille et les résultats enchantent pleinement les patients.
Même si elles sont rares, voici les complications susceptibles de survenir :
- Complications liées à l'anesthésie : il convient de mentionner que n'importe quel type d'anesthésie peut faire que l'organisme réagisse de manière inattendue et difficilement contrôlable. Les informations concernant les risques sont données aux patients lors de la consultation avec le médecin anesthésiste, sans toutefois aborder tous les cas (sans intérêt). Il faut garder à l'esprit que ces deux dernières décennies, les produits, les techniques et les procédés utilisés en anesthésie ont vraiment progressé. Aujourd'hui, la sécurité est maximale, notamment pour les opérations de confort réalisées sur une personne en pleine forme, surtout s'il s'agit d'une anesthésie locale : les réactions qui en résultent sont exceptionnelles et se traduisent la plupart du temps par un léger vertige sans conséquence.
- Légers écoulements de sang : facilement résorbables la plupart du temps, il arrive qu'ils surviennent même plusieurs jours après l'opération.
- Ecchymoses (bleus) : souvent peu importants, une évacuation peut être nécessaire pour les faire disparaître selon leur ampleur.
- Infection : un rejet des fils de suture ou l'existence d'ecchymoses peuvent en être l'origine. La cicatrice est alors rouge et douloureuse à certains endroits et du pus peut en couler. En général, l'infection peut être soignée par la prise d'antibiotiques ou par un traitement localisé, affectant parfois l'aspect cicatriciel.
- Nécrose de la peau : un manque d'affluence sanguine entraîne la mort de la peau. Toutefois très rare, une nécrose peut se produire lorsque les bords de la plaie sont excessivement tirés ou lorsque la densité du réseau vasculaire est insuffisante lors de l'exécution d'un lambeau. Une infection ou des ecchymoses importantes peuvent être contrariées par une nécrose. Elle peut altérer le rendu esthétique. Fumer augmente les risques d'en développer une.
- Nécrose de la greffe : une greffe peut ne pas réussir complètement et être nécrosée, pour la plupart des cas, partiellement.
- Cicatrisation anormale : bien que très rares, des cicatrices peuvent parfois être boursouflées, fibreuses et indurées. Une intervention sur ce type de cicatrice se révèle sensible et malheureusement inefficace la plupart du temps.
- Nerfs alentour abîmés : le réseau de nerfs sensoriels est généralement concerné et peut être la source d'une perturbation de la sensibilité (picotements, anesthésie, etc.). Cas exceptionnel, une partie motrice de la face peut être touchée, engendrant une paralysie partielle du visage, à l'endroit concerné (ex : la moitié du front). Ces symptômes sont en général ponctuels et partent tout seul en l'espace de plusieurs semaines.
Globalement, il faut bien peser les risques liés à une chirurgie de la peau, qui comporte toujours des aléas, et en être pleinement conscient.
Le choix d'un chirurgien plasticien compétent pour pratiquer cette opération est le meilleur moyen pour éviter toute complication et pour s'assurer qu'il sache correctement réagir en cas de problème.
Jusqu'au moment de l'intervention, la patiente a toujours le loisir de poser au praticien des questions sur la chirurgie de la peau ; il s'empressera d'y répondre soit au cours de la consultation suivante, soit par téléphone.
Fumer augmente le risque de complications chirurgicales de toute chirurgie. Arrêter de fumer 6-8 semaines avant l'intervention élimine ce risque supplémentaire.
Si vous fumez, parlez-en à votre médecin, votre chirurgien et votre anesthésiste ou appelez la ligne Tabac-Info-Service au 3989 pour vous aider à réduire les risques et mettre toutes les chances de votre côté.