La chirurgie de l'hypertrophie mammaire est essentiellement pratiquée pour des raisons d'esthétisme. Elle n'en demeure pas moins un acte chirurgical comportant tous les risques, même minimes, inhérents à toute intervention médicale.
Même si pour une plastie mammaire de réduction, la phase post-opératoire reste relativement simple, des complications peuvent se révéler, qu'elles soient d'ordre général, liées à n'importe quelle opération, ou localisées du fait de la chirurgie de l'hypertrophie mammaire.
Certaines complications relèvent du fait de l'anesthésie, d'autres du fait de l'opération même.
Concernant l'anesthésie : la patiente est informée des risques lors de la consultation avec le médecin anesthésiste. Il arrive que l'organisme réagisse de manière inattendue et difficilement contrôlable à l'anesthésie. Les risques sont toutefois quasiment négligeables si l'on fait appel à un anesthésiste réellement compétent et habitué à pratiquer en chirurgie.
Il faut garder à l'esprit que ces deux dernières décennies, les produits, les techniques et les procédés utilisés en anesthésie ont vraiment progressé. Aujourd'hui, la sécurité est maximale, notamment pour les opérations de confort réalisées sur une personne en pleine forme.
Concernant la chirurgie même : les risques restent faibles (mais pas nuls) si le choix d'un chirurgien plasticien est fait prudemment et sérieusement en fonction de ses compétences pour pratiquer une telle intervention.
Les complications suite à une chirurgie de l'hypertrophie mammaire, réalisée dans les règles de l'art, restent toutefois des cas isolés. La plupart des opérations se déroulent à merveille et les résultats enchantent pleinement les patientes.
Même si elles sont rares, voici les complications susceptibles de survenir :
- Bien que très rares, les complications thrombo-emboliques (phlébite, embolie pulmonaire) sont les plus graves. Une prévention sérieuse peut en minimiser les risques : éviter de se lever prématurément, porter des bas antithromboses, ou encore prendre un traitement anti-coagulant.
- Une infection, nécessitant la prise d'antibiotiques, voire un drainage chirurgical.
- Un hématome, requérant un geste d'évacuation.
- Une cicatrisation trop longue, prolongeant la phase post-opératoire.
- Une partie de peau ou de la glande nécrosée, allongeant le temps de cicatrisation : fait très rare, grâce aux nouvelles techniques, risques accrus par le tabagisme.
- Une désensibilisation partielle, notamment au niveau du mamelon : il faut attendre en général 6 à 18 mois pour retrouver une sensibilité totale.
- Des cicatrices évoluant de manière inattendue vers un aspect hypertrophique, voire chéloïde, perturbant le bon résultat esthétique et nécessitant de longs traitements au niveau local.
Généralement cet acte chirurgical, bien préparé et sérieusement effectué, rend un excellent résultat en matière de confort, même si le principal défaut reste d'incontournables cicatrices. Globalement, il faut bien peser les risques liés à une opération, qui comporte toujours des aléas, et en être pleinement conscient.
Le choix d'un chirurgien plasticien compétent pour pratiquer cette opération de plastie mammaire est le meilleur moyen d'éviter toute complication, et pour s'assurer qu'il sache correctement réagir en cas de problème.
Jusqu'au moment de l'intervention, le ou la patient(e) a toujours le loisir de poser des questions sur la plastie mammaire au praticien, qui s'empressera d'y répondre soit au cours de la consultation suivante, soit par téléphone.
Fumer augmente le risque de complications chirurgicales de toute chirurgie. Arrêter de fumer 6-8 semaines avant l'intervention élimine ce risque supplémentaire. Si vous fumez, parlez-en à votre médecin, votre chirurgien et votre anesthésiste ou appelez la ligne Tabac-Info-Service au 3989 pour vous aider à réduire les risques et mettre toutes les chances de votre côté.