Même si l’intervention relève du domaine esthétique, elle n’échappe pas aux risques liés à toute opération chirurgicale.
Les risques relatifs à l’anesthésie auront été décrits par l’anesthésiste lui-même. Mais aujourd’hui, grâce aux tous derniers progrès, ces risques sont réduits au minimum si l’anesthésiste est un professionnel reconnu.
En ce qui concerne l’intervention elle-même, votre chirurgien plasticien qualifié a recours à des procédures éprouvées et sécurisantes. Néanmoins, comme pour toute intervention, même si elles sont rares, des complications peuvent surgir : hémorragies ou hématomes (du sang s’agglomère autour de la prothèse, ce qui peut, dans certains cas, justifier une réintervention), épanchements (la lymphe s’accumule autour de la prothèse, entraînant une augmentation du volume qui se résorbe spontanément ou à l’aide soins infirmiers), ou infections (très exceptionnelles, mais peuvent entraîner le retrait provisoire de l‘implant),
Ces éventuelles infections peuvent être « froides » ou « dormantes » (qui peuvent surgir au bout de quelques années), ou, très exceptionnellement, être beaucoup plus graves : CTS (choc toxique staphylococcique).
Il peut aussi arriver que le processus de cicatrisation ne se déroule pas exactement comme prévu : cicatrices marquées ou boursouflées, rétractiles (pouvant affecter les mouvements), ulcérées, (écorchures superficielles), hyper ou hypo-pigmentées, ou, dans de très rares cas, chéloïdiennes (inflammatoires).
La sensibilité peut aussi être affectée (diminuée ou exagérée), surtout dans les premiers mois. Mais il arrive dans de très rares cas que ce problème persiste.
En ce qui concerne les implants eux-mêmes, l’enveloppe peut parfois se plisser, ce qui pourra se sentir au toucher (sensation de vagues). Très rarement, l’implant se mettra à affleurer (surtout chez les personnes minces). Une réintervention permettra alors d’introduire une couche graisseuse sous la peau ou d’enfouir l’implant.
Les « capsules périprothétiques » reflètent la réaction de l’organisme en présence d’un corps étranger. Une membrane fine et souple va isoler l’implant. Mais il peut arriver que cette « capsule » devienne plus épaisse, fibreuse et comprime la prothèse. Cette « coque » peut raffermir la fesse voire en modifier la forme, ce qui pourrait nécessiter une nouvelle intervention. Avec les implants dernière génération et les techniques modernes, ce risque est toutefois très limité.
Même si les prothèses sont aujourd’hui très résistantes et très performantes, elles s’usent avec le temps (ce qui explique l’importance des contrôles périodiques). L’enveloppe peut devenir poreuse, fissurée voire ébréchée. Des traumatismes ou des piqûres risquent aussi d’affecter leur étanchéité. Le gel pourrait alors s’épancher, mais resterait, dans la majorité des cas, contenu dans la coque, et le problème rester inaperçu. Mais il peut arriver que le gel pénètre les tissus environnants. Une intervention sera alors nécessaire pour changer la prothèse.
L’implant peut aussi parfois pivoter (ce qui peut s’avérer fâcheux pour une prothèse anatomique) ou se déplacer. Là encore, ces cas sont rarissimes, mais nécessiteront une correction chirurgicale.
Enfin, un épanchement tardif de la lymphe peut être décelé, qui peut être résorbé par ponction (éventuellement sous échographie). Mais, là aussi très rarement, il peut s’avérer que l’analyse cytologique révèle la présence de cellules lymphomateuses, ce qui pourrait conduire à l’ablation de la coque.
Tels sont les éléments d’information que nous souhaitions vous apporter en complément à la consultation.Nous vous conseillons de conserver ce document, de le relire après la consultation et d’y réfléchir « à tête reposée «.Cette réflexion suscitera peut-être de nouvelles questions, pour lesquelles vous attendrez des informations complémentaires.Nous sommes à votre disposition pour en reparler au cours d’une prochaine consultation, ou bien par téléphone, voire le jour même de l’intervention où nous nous reverrons, de toute manière, avant l’anesthésie.